Saviez-vous qu’environ 25% des incendies domestiques sont d’origine électrique, représentant un coût moyen de 1600 € par sinistre pour les particuliers ? L’électricité, bien que centrale à notre confort quotidien, représente un risque non négligeable pour nos habitations. Une installation électrique défectueuse, un appareil surchargé ou un simple court-circuit peuvent rapidement dégénérer en situation dangereuse. Comprendre les garanties offertes par votre assurance habitation en cas de problèmes électriques, y compris la garantie dommage électrique, est donc primordial pour sécuriser votre patrimoine et éviter des dépenses imprévues. Les assurances multirisques habitation sont conçues pour offrir une protection financière en cas de tels incidents.

Votre assurance habitation joue un rôle crucial dans la protection de votre patrimoine en cas de sinistre. Elle vous offre une sécurité financière indispensable face aux conséquences souvent coûteuses des dégâts électriques. En cas de sinistre électrique, les frais peuvent rapidement s’accumuler : réparation ou remplacement d’appareils, remise en état de l’installation électrique, voire frais de relogement si le logement est inhabitable. Cependant, la complexité des contrats d’assurance nécessite une compréhension approfondie des garanties proposées, des exclusions de couverture et des franchises applicables. C’est pourquoi cet article vous guide à travers les aspects essentiels de l’assurance habitation et sa protection contre les risques liés à l’électricité, incluant des conseils pour choisir la meilleure assurance multirisque habitation pour vos besoins.

Comprendre les différents types de dégâts électriques couverts

Pour bien évaluer votre couverture d’assurance habitation, il est essentiel de définir précisément ce que l’on entend par « dégâts électriques » et comment ils sont couverts par votre assurance multirisque habitation. On distingue généralement les dégâts causés *par* l’électricité, tels que les incendies ou les courts-circuits, des dégâts causés *à* l’électricité, comme une panne de réseau suite à un orage ou une surtension. L’assurance prend en compte les dommages directs, c’est-à-dire les conséquences immédiates du sinistre, comme la destruction d’un appareil, mais aussi les dommages indirects, comme la perte de denrées alimentaires suite à une coupure de courant prolongée ou les frais de relogement temporaire.

Catégorisation des dégâts électriques

Incendies d’origine électrique

Les incendies d’origine électrique sont l’une des principales causes de sinistres domestiques, représentant près de 20% des départs de feu dans les habitations. Ils peuvent être déclenchés par un court-circuit dû à un câblage défectueux, une surcharge électrique due à une utilisation excessive d’appareils sur une même prise, ou un défaut d’isolement des câbles, souvent lié à la vétusté de l’installation. Les dommages ne se limitent pas aux flammes : la fumée et l’eau utilisée par les pompiers pour éteindre l’incendie peuvent également causer des dégâts considérables à votre mobilier, à vos murs et à votre logement, nécessitant une intervention de professionnels pour la décontamination et la remise en état.

Dommages aux appareils électriques

Vos appareils électriques, qu’il s’agisse de votre télévision, de votre ordinateur, de votre réfrigérateur ou de votre lave-linge, sont particulièrement vulnérables aux surtensions causées par des orages, des perturbations sur le réseau électrique, ou des défauts sur le transformateur de votre quartier. Un court-circuit interne à un appareil, souvent lié à un défaut de fabrication ou à l’usure, peut également l’endommager irrémédiablement. La foudre, en frappant directement ou indirectement votre installation, peut provoquer des dégâts importants, allant de la simple panne à la destruction complète de l’appareil, nécessitant son remplacement. L’assurance habitation intervient alors pour couvrir ces frais, en fonction des garanties souscrites.

Dommages à l’installation électrique

Une panne de votre tableau électrique, souvent causée par un disjoncteur défectueux ou une surcharge, un câblage endommagé par l’usure, des rongeurs, ou des travaux mal réalisés, ou encore un défaut de mise à la terre, peuvent entraîner des dysfonctionnements, des coupures de courant fréquentes, et des risques d’électrocution. Ces problèmes, souvent invisibles et ignorés, peuvent avoir des conséquences graves et nécessitent une intervention rapide d’un électricien professionnel pour la remise aux normes et la sécurisation de l’installation. Le coût de ces interventions peut être pris en charge par votre assurance habitation, en fonction des garanties incluses dans votre contrat.

Dommages indirects

N’oubliez pas les dommages indirects, souvent sous-estimés, qui peuvent également être couverts par votre assurance habitation et votre assurance multirisque habitation. Par exemple, la perte de vos aliments périssables suite à une panne de réfrigérateur ou de congélateur due à une coupure de courant prolongée, ou les frais de relogement si votre logement devient inhabitable à la suite d’un sinistre électrique, nécessitant une intervention de longue durée pour les réparations. Ces frais, souvent négligés, peuvent rapidement s’accumuler et peser lourdement sur votre budget, d’où l’importance de vérifier leur prise en charge par votre assurance.

Pour récapituler, voici un aperçu des types de dégâts électriques, des causes fréquentes, et des garanties généralement associées dans une assurance habitation :

  • Incendie d’origine électrique (court-circuit, surcharge) -> Garantie Incendie et Responsabilité Civile (si propagation)
  • Surtension (orage, défaut réseau) -> Garantie Équipements électriques et Garantie Tempête, Grêle, Neige (TGN)
  • Court-circuit interne d’un appareil (vétusté, défaut) -> Garantie Équipements électriques
  • Dommages liés à la foudre (impact direct, indirect) -> Garantie Tempête, Grêle, Neige (TGN) et Équipements électriques
  • Panne de réfrigérateur (perte de denrées, coupure de courant) -> Garantie Pertes de denrées alimentaires

Les garanties de l’assurance habitation et les dégâts électriques : une analyse détaille

L’assurance habitation, et plus particulièrement l’assurance multirisque habitation, offre différentes garanties qui peuvent vous protéger financièrement en cas de dégâts électriques. Il est crucial de connaître ces garanties, leur étendue, leurs limitations, et les franchises applicables pour évaluer l’adéquation de votre contrat à vos besoins, la valeur de vos biens, et à votre situation géographique (région sujette aux orages, par exemple).

Présentation des garanties pertinentes

Garantie incendie : la base de la protection

La garantie incendie est la couverture de base indispensable pour vous protéger contre les incendies d’origine électrique, qu’ils soient causés par un court-circuit, une surcharge, ou un défaut d’isolement. Elle prend en charge les dommages causés par les flammes, la chaleur, mais aussi ceux résultant de la fumée, des suies, et de l’eau utilisée par les pompiers pour éteindre le feu. Le montant de l’indemnisation dépend généralement de la valeur de vos biens mobiliers et immobiliers, des plafonds de garantie définis dans votre contrat, et de l’application éventuelle d’une vétusté (dépréciation liée à l’âge). En 2022, le coût moyen d’un incendie d’origine électrique s’élevait à 2800€, soulignant l’importance de cette garantie.

Garantie dégâts des eaux : une couverture complémentaire

Même si elle ne concerne pas directement les problèmes électriques, la garantie dégâts des eaux peut être activée si les dommages sont causés par l’eau utilisée pour éteindre un incendie d’origine électrique, inondant votre logement et détériorant vos biens. Elle peut également couvrir les fuites d’eau provoquées par un dommage électrique à un appareil, comme une machine à laver défectueuse ou un chauffe-eau endommagé par une surtension. Cette garantie est particulièrement importante si vous habitez en appartement, car les dégâts peuvent rapidement se propager aux logements voisins.

Garantie tempête, grêle, neige (TGN) : protéger contre les aléas climatiques

La garantie TGN est essentielle si vous habitez dans une région fréquemment touchée par les orages, les tempêtes, la grêle ou la neige. Elle couvre les dommages causés par la foudre, qu’il s’agisse d’une surtension qui endommage vos appareils, d’un incendie déclenché par la foudre, ou de dégâts directs causés par la chute de la foudre sur votre habitation. La couverture s’étend également aux dommages causés par la grêle et la neige, notamment les infiltrations d’eau par le toit ou les fenêtres endommagées, même si leur lien direct avec les dégâts électriques est moins évident. Selon Météo France, la France est frappée par plus de 2 millions d’éclairs par an, soulignant l’importance de cette garantie.

Garantie équipements Électriques/Électroniques : une protection ciblée

Cette garantie spécifique est conçue pour couvrir les dommages subis par vos appareils électriques et électroniques, qu’ils soient causés par une surtension due à la foudre, un court-circuit interne, un défaut de fabrication, ou tout autre dysfonctionnement d’origine électrique. Il est important de vérifier attentivement les conditions d’application de cette garantie, car elle peut être soumise à des règles de vétusté, des franchises plus élevées, et des limitations selon le type d’appareil (électroménager, TV, ordinateur, etc.). Par exemple, un téléviseur de plus de 5 ans peut être moins bien indemnisé qu’un modèle récent, en raison de la dépréciation de sa valeur.

Garantie responsabilité civile : assurer les dommages causés à autrui

La garantie responsabilité civile est cruciale pour couvrir les dommages matériels ou corporels que votre sinistre électrique pourrait causer à des tiers, comme vos voisins, des passants, ou des entreprises intervenant sur votre logement. Par exemple, si un incendie d’origine électrique se propage à l’appartement voisin, votre assurance responsabilité civile prendra en charge les frais de réparation du logement voisin, le remboursement des biens endommagés, et l’indemnisation des victimes pour leurs préjudices. Cette garantie est obligatoire pour tous les locataires et fortement recommandée pour les propriétaires.

Garantie bris de glace : une couverture annexe

Dans de rares cas, une explosion causée par un problème électrique, comme un court-circuit violent dans un appareil ou une installation, peut entraîner le bris d’une vitre, d’une baie vitrée, ou d’un miroir. La garantie bris de glace peut alors intervenir pour couvrir les frais de remplacement de ces éléments. Cependant, il est important de noter que cette garantie n’est pas systématiquement incluse dans tous les contrats d’assurance habitation, et sa pertinence dépend de la configuration de votre logement et de la présence d’éléments vitrés exposés.

Garantie dommage électrique aux biens : une option à considérer

Certaines assurances proposent une garantie « Dommage Électrique aux Biens » en tant qu’extension de couverture, souvent proposée dans les contrats d’assurance multirisque habitation haut de gamme. Cette option peut inclure des avantages supplémentaires par rapport à la garantie de base, comme le remplacement à neuf de vos appareils endommagés, même s’ils ont plusieurs années, une indemnisation plus rapide, une franchise moins élevée, ou une prise en charge des frais de dépannage d’urgence. Vérifiez si cette garantie est proposée dans votre contrat, comparez les conditions et les tarifs avec d’autres offres, et évaluez si elle correspond à vos besoins et à la valeur de vos biens.

Décryptage des termes clés : comprendre le vocabulaire de l’assurance

Pour bien comprendre votre contrat d’assurance habitation et les garanties qu’il propose, il est essentiel de maîtriser certains termes clés et de comprendre leur signification précise. Une surtension est une augmentation soudaine et temporaire de la tension électrique, qui peut endommager vos appareils sensibles. Un court-circuit est une dérivation anormale du courant électrique, qui peut provoquer un incendie ou un dysfonctionnement. La vétusté est la dépréciation de la valeur d’un bien avec le temps, qui peut impacter le montant de l’indemnisation. La franchise est la somme qui reste à votre charge en cas de sinistre, et qui est déduite du montant de l’indemnisation. Le plafond de garantie est le montant maximal que votre assurance est prête à vous indemniser pour un sinistre donné. Enfin, la valeur à neuf est le prix d’un bien neuf, sans tenir compte de son âge, tandis que la valeur d’usage est sa valeur au moment du sinistre, en tenant compte de sa vétusté.

Les exclusions de garantie courantes (points de vigilance) : les limites de la protection

Il est tout aussi important, voire plus important, de connaître les exclusions de garantie de votre assurance habitation, car elles définissent les situations dans lesquelles votre assurance ne vous indemnisera pas, même en cas de sinistre électrique. Ignorer ces exclusions peut entraîner de mauvaises surprises, des refus d’indemnisation, et vous laisser sans protection financière en cas de problème. Les exclusions sont souvent mentionnées en petits caractères dans les conditions générales de votre contrat, d’où l’importance de les lire attentivement.

Liste des exclusions fréquentes : les pièges à éviter

Parmi les exclusions les plus fréquentes dans les contrats d’assurance habitation, on retrouve le défaut d’entretien de l’installation électrique. Si votre installation est vétuste, non conforme aux normes de sécurité en vigueur (NF C 15-100), ou si vous ne l’avez pas fait vérifier régulièrement par un électricien professionnel, votre assurance peut refuser de vous indemniser en cas de sinistre électrique causé par ce défaut. De même, si vous avez réalisé vous-même des travaux électriques sans faire appel à un professionnel qualifié et sans le déclarer à votre assureur, vous risquez de perdre votre couverture. L’assurance considère que le défaut d’entretien est un manquement à votre obligation de prévention des risques.

Les dommages causés par une utilisation anormale ou abusive des appareils électriques sont également souvent exclus de la garantie. Par exemple, si vous surchargez une prise multiple en branchant trop d’appareils gourmands en énergie (radiateur, four, micro-ondes), et que cela provoque un court-circuit ou un incendie, votre assurance peut refuser de prendre en charge les dommages. De même, les dégâts causés par des travaux, à moins d’avoir souscrit une garantie spécifique pour ce type de risque (assurance dommage ouvrage), ne sont généralement pas couverts par votre assurance habitation.

Les dégâts indirects liés à une coupure de courant générale, c’est-à-dire une panne de courant qui affecte tout un quartier ou une ville, peuvent également être exclus de votre contrat, notamment en ce qui concerne la perte de denrées alimentaires dans votre réfrigérateur ou votre congélateur. Enfin, certains contrats d’assurance habitation excluent les dégâts causés par des rongeurs (rats, souris) qui rongent les câbles électriques et provoquent des courts-circuits ou des incendies. Il est crucial de vérifier attentivement ces exclusions spécifiques dans les conditions générales de votre contrat, et de prendre des mesures de prévention pour éviter ces situations.

Selon une étude récente, près de 70% des installations électriques de plus de 25 ans ne sont pas conformes aux normes de sécurité en vigueur, ce qui représente un risque majeur en cas de sinistre électrique et peut entraîner un refus d’indemnisation par votre assurance. Il est donc impératif de faire vérifier régulièrement votre installation électrique par un professionnel qualifié.

En conclusion, il est primordial de lire attentivement les conditions générales de votre contrat d’assurance habitation, et de comprendre toutes les exclusions de garantie, pour éviter les mauvaises surprises en cas de sinistre électrique. En cas de doute, n’hésitez pas à contacter votre assureur pour obtenir des éclaircissements, et demandez-lui de vous fournir une liste claire et exhaustive des exclusions de garantie applicables à votre situation. Un simple appel téléphonique, un mail, ou une visite en agence peuvent vous aider à dissiper vos interrogations et à prendre les mesures de prévention nécessaires pour limiter les risques.

En cas de sinistre électrique : les démarches à suivre (guide pratique) : agir vite et bien

En cas de sinistre électrique, qu’il s’agisse d’une simple panne, d’un court-circuit, d’un incendie, ou d’une surtension ayant endommagé vos appareils, il est essentiel d’agir rapidement, de manière méthodique, et de suivre les bonnes procédures pour faciliter votre indemnisation par votre assurance habitation, et minimiser les conséquences des dommages sur votre logement et vos biens. Voici un guide pratique des démarches à suivre :

Sécurité avant tout : protéger les personnes et les biens

La priorité absolue, en cas de sinistre électrique, est votre sécurité et celle de vos proches. Si possible et en toute sécurité, coupez immédiatement l’alimentation électrique en abaissant le disjoncteur principal de votre logement, afin d’éviter tout risque d’électrocution ou d’aggravation du sinistre. Évacuez les lieux si nécessaire, notamment en cas d’incendie ou de forte fumée, et n’hésitez pas à contacter les pompiers en composant le 18 ou le 112 si la situation est dangereuse.

Déclaration du sinistre à l’assureur : respecter les délais et fournir les informations

Vous disposez généralement d’un délai de 5 jours ouvrés, à compter de la date du sinistre, pour déclarer le sinistre à votre assureur, par téléphone, par courrier recommandé avec accusé de réception, ou en ligne via votre espace personnel sur le site de l’assureur, selon les modalités prévues par votre contrat d’assurance habitation. Préparez à l’avance les informations et les documents suivants, qui vous seront demandés par l’assureur : une description précise des dommages causés par le sinistre électrique, en indiquant la date, l’heure, les causes probables, et l’étendue des dégâts, des photos des dégâts (appareils endommagés, murs noircis, etc.), les factures d’achat des appareils endommagés (si vous les possédez encore), le rapport d’intervention des pompiers (si applicable), et, si vous en disposez, une attestation de conformité électrique de votre installation.

Selon les statistiques des assurances, environ 15% des sinistres électriques ne sont pas déclarés à l’assurance, souvent par négligence ou par méconnaissance des garanties. Il est crucial de ne pas négliger cette étape, même si les dommages semblent mineurs au premier abord, car des problèmes cachés (câbles endommagés, isolation défectueuse) peuvent se révéler ultérieurement et nécessiter une intervention plus importante, dont le coût pourrait être pris en charge par votre assurance.

L’expertise de l’assureur : collaborer et contester si nécessaire

Votre assureur peut mandater un expert en électricité pour évaluer les dommages causés par le sinistre électrique, déterminer les causes exactes du sinistre, et chiffrer le montant des réparations nécessaires. L’expert joue un rôle clé dans le processus d’indemnisation, car son rapport servira de base à l’évaluation des réparations et des remboursements par votre assurance. Vous avez le droit de contester les conclusions de l’expertise si vous n’êtes pas d’accord avec son évaluation des dommages ou ses préconisations de réparation. Dans ce cas, vous pouvez demander une contre-expertise à vos frais, en faisant appel à un autre expert de votre choix, et en soumettant son rapport à votre assureur. Il est important de conserver tous les documents relatifs au sinistre (devis, factures, rapports d’expertise) pour justifier votre demande d’indemnisation.

La réparation des dommages : choisir les professionnels et suivre les procédures

Votre assurance peut vous proposer de faire réparer ou de remplacer les biens endommagés par le sinistre électrique, en faisant appel à des professionnels agréés par l’assurance, ou de vous verser une indemnité pour vous permettre de réaliser vous-même les travaux, en faisant appel aux artisans de votre choix. Le remboursement des frais engagés est généralement soumis aux conditions de votre contrat d’assurance habitation, aux plafonds de garantie, et à l’application éventuelle d’une franchise. Si votre logement est inhabitable à la suite du sinistre électrique (incendie, inondation), votre assurance peut prendre en charge les frais de relogement temporaire (hôtel, location d’un appartement), dans la limite des montants prévus par votre contrat, et pendant une durée déterminée.

En moyenne, le délai d’indemnisation après un sinistre électrique est de 30 jours, à compter de la date de réception par l’assureur de tous les documents nécessaires à l’évaluation du sinistre (déclaration de sinistre, rapport d’expertise, devis, factures). Cependant, ce délai peut varier en fonction de la complexité du sinistre, de la rapidité de l’expertise, et de la réactivité de votre assureur. N’hésitez pas à relancer régulièrement votre assureur pour suivre l’avancement de votre dossier et obtenir une indemnisation rapide.

Prévention des dégâts électriques : les bonnes pratiques : la sécurité avant tout

La meilleure façon de se protéger contre les dégâts électriques est de les prévenir, en adoptant des bonnes pratiques, en effectuant un entretien régulier de votre installation électrique, et en utilisant vos appareils électriques de manière responsable. En investissant dans la sécurité électrique de votre logement, vous pouvez réduire considérablement les risques de sinistre, préserver votre sécurité et celle de vos proches, et éviter des dépenses imprévues.

Installation électrique conforme et entretien régulier : la base de la sécurité

Faites vérifier votre installation électrique par un électricien professionnel qualifié, certifié Qualifelec, au moins tous les 10 ans, ou plus fréquemment si votre installation est ancienne, si vous avez des doutes sur sa conformité aux normes de sécurité, ou si vous constatez des anomalies (prises qui chauffent, disjoncteur qui saute fréquemment). Respectez scrupuleusement les normes de sécurité électrique en vigueur (NF C 15-100), qui définissent les règles de conception, de réalisation, et de vérification des installations électriques basse tension. Remplacez immédiatement les prises et les câbles endommagés, usés, ou non conformes. Dépoussiérez régulièrement vos appareils électriques pour éviter la surchauffe et les risques d’incendie.

Protection contre les surtensions : parafoudres et prises parafoudres

Utilisez des parafoudres et des prises parafoudres, notamment pour les appareils sensibles et coûteux, comme votre ordinateur, votre télévision, votre chaîne hi-fi, votre console de jeux, ou votre électroménager. Ces dispositifs de protection permettent d’absorber les surtensions causées par la foudre, les orages, ou les perturbations sur le réseau électrique, et de protéger vos appareils contre les dommages. Débranchez ces appareils en cas d’orage pour éviter tout risque, même si vous êtes équipé de parafoudres. Ces petits investissements peuvent vous épargner des réparations coûteuses, voire le remplacement complet de vos appareils.

Utilisation judicieuse des appareils électriques : responsabilité et précaution

Ne surchargez jamais les prises multiples en branchant trop d’appareils, car cela peut provoquer une surchauffe, un court-circuit, ou un incendie. Utilisez des multiprises avec interrupteur et protection contre les surcharges. N’utilisez pas d’appareils électriques défectueux, dont le cordon est abîmé, ou qui émettent des étincelles. Éteignez systématiquement les appareils électriques en veille, car ils continuent à consommer de l’électricité et à chauffer, même lorsqu’ils ne sont pas utilisés. Une utilisation responsable de vos appareils contribue à la sécurité de votre logement et à la réduction de votre facture d’électricité.

Détecteurs de fumée : une alerte précoce en cas d’incendie

L’installation de détecteurs de fumée normalisés est obligatoire dans tous les logements depuis 2015, qu’il s’agisse de maisons individuelles ou d’appartements. Vérifiez régulièrement le bon fonctionnement des détecteurs en effectuant des tests périodiques (une fois par mois) en appuyant sur le bouton test. Remplacez les piles dès que le détecteur émet un signal sonore de faiblesse (bip répétitif). Nettoyez régulièrement le détecteur avec un aspirateur pour enlever la poussière. Les détecteurs de fumée peuvent vous alerter rapidement en cas d’incendie, même en pleine nuit, et vous donner le temps d’évacuer les lieux, de contacter les secours, et de limiter les dommages.

Choisir la bonne assurance habitation : questions à se poser : un choix stratégique

Le choix de l’assurance habitation, et notamment de l’assurance multirisque habitation, est une étape cruciale pour protéger votre logement contre les risques électriques, et vous assurer une indemnisation rapide et complète en cas de sinistre. Il est important de bien évaluer vos besoins, de comparer les offres disponibles sur le marché, de lire attentivement les conditions générales des contrats, et de choisir une assurance adaptée à votre situation, à la valeur de vos biens, et à votre budget.

Évaluation des besoins : connaître ses risques et ses priorités

Commencez par analyser attentivement les risques spécifiques liés à votre logement, en tenant compte de son âge (installation électrique ancienne ou récente), de sa localisation géographique (région sujette aux orages, aux inondations), du type d’habitation (maison individuelle, appartement), du nombre d’appareils électriques que vous possédez, et de la valeur de vos biens mobiliers et immobiliers. Déterminez ensuite les garanties indispensables pour vous couvrir contre ces risques, en tenant compte de votre budget et de votre tolérance au risque.

Comparaison des offres : tarifs, garanties, et services

Comparez attentivement les tarifs, les franchises, les plafonds de garantie, les exclusions, et les services proposés par les différents contrats d’assurance habitation disponibles sur le marché, en utilisant des comparateurs en ligne, en demandant des devis personnalisés à plusieurs assureurs, ou en faisant appel à un courtier en assurances. Vérifiez attentivement la présence de garanties spécifiques pour les appareils électriques, et renseignez-vous sur les conditions d’indemnisation en cas de sinistre (délais de remboursement, procédures à suivre, etc.).

Lecture attentive des conditions générales : comprendre les engagements

Avant de souscrire un contrat d’assurance habitation, prenez le temps de lire attentivement les conditions générales et les conditions particulières du contrat. Comprenez clairement les termes utilisés, les garanties incluses, les exclusions de garantie, les franchises, les plafonds de garantie, et les obligations de l’assuré. N’hésitez pas à poser des questions à votre assureur si certains points vous semblent obscurs, ou si vous avez besoin de précisions. Une bonne compréhension de votre contrat vous évitera des surprises désagréables en cas de sinistre, et vous permettra de faire valoir vos droits en cas de litige.

  • Le montant de la franchise : plus la franchise est basse, plus votre indemnisation sera élevée en cas de sinistre, mais plus votre prime d’assurance sera chère.
  • Le plafond de garantie : assurez-vous que le plafond de garantie est suffisant pour couvrir la valeur de vos biens et les frais de réparation en cas de sinistre important.
  • La présence de garanties optionnelles : certaines garanties, comme la garantie « dommage électrique aux biens », peuvent être intéressantes si vous possédez de nombreux appareils électriques de valeur.
  • La qualité du service client : renseignez-vous sur la réputation de l’assureur en matière de gestion des sinistres et de service client.

Selon une étude de l’INC (Institut National de la Consommation), près de 65 % des propriétaires ne comparent pas les offres d’assurance habitation avant de souscrire un contrat, par manque de temps, par méconnaissance des offres, ou par fidélité à leur assureur actuel. Pourtant, la comparaison des offres peut vous permettre d’économiser plusieurs centaines d’euros par an sur votre prime d’assurance, et de bénéficier d’une meilleure couverture, plus adaptée à vos besoins.

Il est important d’évaluer vos besoins en fonction de l’ancienneté de votre logement, et notamment de son installation électrique. En effet, selon une étude de Promotelec, près de 40% des logements de plus de 30 ans ont une installation électrique non conforme aux normes de sécurité, ce qui représente un risque accru de sinistre électrique, et peut entraîner un refus d’indemnisation par votre assurance.